Bainville-aux-Miroirs

La microcentrale électrique sur le canal des meuniers :

Au bord de la piste cyclable et du pont de Bainville se trouve une installation hydro-électrique qui alimentait la clouterie fermée en 1990. Elle fonctionne toujours et vend son électricité à EDF.

Dans le village, en franchissant le pont : 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Bainville-aux-Miroirs

Lavoir couvert :

Croix de carrefour du XVIIe siècle :

  • La stèle des aviateurs américains :

Le 16 septembre 1944 un bombardier quadrimoteur de la 8e Air Force américaine a été abattu par erreur par la DCA américaine installée à Lebeuville. 

Plusieurs obus ont atteint l’avion entraînant la perte du gouvernail et un incendie à bord. L’avion qui devait effectuer un parachutage d’armes et de matériel pour un maquis s’est écrasé à la sortie de Bainville sur la route de Lebeuville, au lieu-dit Haut des  Corps.

L’erreur est due à un manque d’identification en raison du silence radio observé par l’équipage au voisinage des lignes ennemies.

Des huit hommes de l’équipage, il n’y eut que deux rescapés, dont le pilote encore en vie mais absent en raison de la mauvaise santé de son épouse  lors de  l’inauguration de la stèle le 14 septembre 1997.

  • Les ruines de la tour et du château des Comtes de Vaudémont démantelés en 1468 :

Les restes de l’ancienne tour qui s’élèvent à près de 25 mètres sont impressionnants. Ils bravent les ans depuis 1468, date à laquelle la forteresse a été démantelée par les troupes de Nicolas de Lorraine.

Le premier château du XIIIe siècle construit par Henri 1er de Vaudémont, échoit en 1373 par le mariage d’Alix de Vaudémont à un seigneur bourguignon, Thiebaut de Neufchâtel.

Les descendants réussissent par la suite à se tailler dans la région une principauté liée aux Bourguignons dont Châtel devint la capitale.

La réunification des duchés en 1431 et la montée en puissance bourguignonne en Lorraine conduisent, compte tenu de l’intérêt stratégique de la forteresse, à y adjoindre un donjon important.

Pendant la guerre qui éclata contre le duché de Lorraine au XVe siècle, les lorrains s’emparèrent du château de Bainville en 1468  et ne l’abandonnèrent qu’à l’état de ruines.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Ch%C3%A2teau_de_Bainville-aux-Miroirs

http://patrimoine-de-lorraine.blogspot.com/2011/06/bainville-aux-miroirs-54-le-donjon-du.html

  • L’ancienne clouterie :

Le site a été choisi en 1866 par des cloutiers établis depuis 1830, à l’aval, sur un ancien moulin de Flavigny. Le choix s’est porté sur Bainville-aux-Miroirs, car il y existait un moulin à blé et à plâtre alimenté par l’eau de la Moselle (gisements de gypse à Gripport et Mangonville), retenue en amont par un barrage  (le barrage des Meuniers), et déviée dans un petit canal d’amenée.

C’est donc le besoin d’énergie qui a guidé l’implantation de cette usine à Bainville, dans le fond de la vallée.

Depuis les clous à sabots et à chaussures des origines, jusqu’aux pointes spéciales des dernières décennies, la « clouterie », dans l’objectif de répondre au marché et à la demande de fabrications hors standard, s’adapte grâce à un matériel nouveau et grâce aux possibilités des machines les plus anciennes dont on peut forger matrices, poinçons, marteaux, ouvrages réalisés par les cloutiers eux-mêmes.

La S.A.R.L. Tréfilerie, Pointerie, Clouterie, le plus ancien établissement industriel de la vallée, l’une des dernières clouteries de France, a fermé en 1990, après 124 ans d’existence et d’appartenance à la même famille.

L’en-tête de lettre qui figure ci-dessus restitue l’environnement de la clouterie de Bainville :

On distingue au fond le canal des Vosges achevé en 1883,  et dont la construction a beaucoup gêné l’usine : le canal des Vosges coupait le canal des Meuniers : il a fallu modifier ce dernier et l’usine hydraulique.

On voit la nouvelle usine hydraulique à l’opposé du canal et surtout le système de câbles qui transmettait la force motrice aux machines.

Le restaurant « Chez La Moon » :

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  • L‘église et son clocher roman :

A l’origine église prieurale construite au XIIe siècle, elle relevait de l’Abbaye St Epvre de Toul. Elle fut reconstruite en 1782 (nef et chevet pentagonal). L’église a gardé sa tour romane d’origine, au toit en bâtière (deux pentes) entre des pointes de pignon rehaussées. C’est une église grange orientée (sans piliers).

A l’intérieur une toile peinte, le martyr de Saint Maurice, patron de la paroisse et de nombreuses pierres tombales évoquant les bénédictins. Les autels latéraux sont du XVIIIe.

  • L’ancien prieuré :

Fondé en 957, le prieuré bénédictin dédié au Saint Sauveur et à Saint Maurice se trouvait sur l’emplacement de la ferme voisine de l’église. Il fut détruit au début du XVIIIe siècle. Une maison seigneuriale y fut construite en 1711. Transformés depuis en exploitation agricole, les bâtiments ont été profondément remaniés. Seule la hauteur des murs nord des bâtiments de ferme et des écuries que l’on découvre depuis le cimetière laisse imaginer leur vocation initiale.

Au début du XIIIe siècle, Bainville étant dépendance de la seigneurie de Châtel-sur-Moselle, les comtes de Vaudémont  donnent divers droits  aux moines et les autorisent  à construire un nouveau moulin et un four banal. Mais au milieu de ce siècle, Henri 1er de Vaudémont  découvre la valeur défensive de ce site face aux forteresses de Bayon et Charmes qui relevaient du Duc de Lorraine. Il décide la construction d’un château vers 1249 ou 1262. S’agissant d’une usurpation de terre, il entre en conflit avec les religieux et en 1268 il reconnaît le caractère illégal de la forteresse mais en conserve l’usage (cf. sources en fin de circuit).

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